Passer à l’heure du luxe à Mirebeau-sur-Bèze

Édition : Dijon - 27 octobre 2021

La passion des beaux objets et en particulier des montres anime Didier Camp, fondateur des montres Jacques Stussy. En associant la qualité des moteurs suisses et la beauté des pierres précieuses à des design tout droit sortis de son esprit créatif, il entend rendre le luxe accessible au plus grand nombre.

Electromécanicien de formation, Didier Camp a longtemps travaillé dans la maintenance. Pourtant depuis que son grand-père, Jacques Stussy, lui a offert sa première montre alors qu’il n’était encore qu’un enfant, il a développé un goût particulier pour cet objet. « Dans l’un et l’autre, il y a de la mécanique, de l’électronique et de l’électricité mais à des échelles différentes. » Curieux du fonctionnement de l’objet, il s’est instruit et formé à l’horlogerie pour suivre cette voie. « C’est un travail de précision, un métier manuel qui valorise la beauté du geste. » En 2017, il a ainsi créé l’entreprise HJS, horlogerie Jacques Stussy.

Un luxe abordable

Didier Camp dessine les montres de luxe auxquelles il veut donner vie. « Je choisis le mouvement adapté à chaque montre et à chaque design. » Il se tourne ensuite vers le savoir-faire de l’horlogerie suisse pour cette mécanique et s’adresse à une entreprise bisontine pour réaliser les bracelets. L’entreprise HJS compte ainsi désormais une première ligne de montres, la douce heure, avec quatre modèles fabriqués en série limitée, de 5 à 50 exemplaires au plus. Bien qu’il intègre de la nacre, des diamants à 0.06 carat ou encore des saphirs roses à un quart de carat, particulièrement rares, et qu’il s’inscrive ainsi dans la lignée de certains joaillier ou horloger comme Hermès, Didier Camp mise sur une autre perception du luxe : « Sans assommer les gens, il faut respecter le travail et le coût du travail en France. J’aimerais que tout le monde puisse un jour s’offrir du beau. » Avec des montres allant de 1450 à 3100 euros, le fondateur de HJS insiste sur l’aspect presque unique de ces objets. « Il y a 8 bracelets différents donc les 50 exemplaires ne vont pas se
ressembler tandis que les cadrans à nacre noire par exemple n’ont jamais les mêmes reflets. »

Horlogerie et joaillerie

En vente sur internet avant que les boutiques ne leur fassent une place dans leurs vitrines, ces montres françaises haut de gamme ne se destinent pour le moment qu’aux femmes mais Didier Camp ne manque pas d’idée pour développer HJS. « J’envisage également une série limitée au masculin avec des cadrans plus dynamiques que j’ai déjà dessiné dans ma tête. » Les montres Jacques Stussy, actuellement à quartz, se pensent un avenir mécanique mais cela nécessite un investissement plus important. « De 30 euros pour du quartz, on passe à 600 euros en mécanique, surtout si l’on veut, comme moi, rester sur la qualité, suisse notamment. » Didier Camp se projette également vers des parures assorties aux montres de sa création : boucles d’oreille, bracelets, pendentifs, bagues trottent déjà dans sa tête.

Nadège Hubert

Contact :

HJS Jacques Stussy

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