A Dijon, l’artiste Skima, du dessin au meuble haut de gamme

Édition : Dijon - 27 octobre 2021

Artiste dans l’âme, Skima a cherché sa voie avant d’avoir une révélation pour le dessin. Son talent n’a pas tardé à faire sa renommée localement, ses oeuvres s’exposant et se vendant tant aux particuliers qu’aux entreprises. Sollicité pour utiliser son art sur de nouveaux supports, il a réalisé des éléments décoratifs d’intérieur.

Après un Bac pro en menuiserie, Maxime qui n’était pas encore Skima, ne se considère pas encore assez mature pour rejoindre le monde du travail. N’ayant pu intégrer une formation de luthier, il se dirige vers un diplôme de métier d’art et décoration à Autun avec l’idée de créer des fauteuils notamment. « Je n’ai fait que la mise à niveau finalement car j’ai eu une révélation pour le dessin à 18 ans. » Maxime revient à Dijon pour suivre l’intense formation de l’académie des arts appliqués et choisit de s’orienter vers le design d’espace. A 20 ans, il poursuit son parcours par un BTS design d’espace pendant deux ans mais n’obtient pas son diplôme. « J’étais un peu déçu par l’enseignement à ce moment-là et j’ai décidé de me lancer seul dans le dessin. »

De Maxime à Skima

Alors qu’il vend du prêt-à-porter pour subvenir à ses besoins, il fait une rencontre inattendue qui va impulser sa carrière. « Une barbière a eu un coup de cœur pour l’un de mes dessins qu’elle a mis en dépôt-vente dans son salon puis, y a organisé une exposition avec d’autres œuvres. » Une centaine de personnes assiste à l’évènement, donnant l’occasion à l’artiste Skima de faire ses premières ventes. « Je voulais vivre de mon art alors j’ai plaqué mon emploi de vendeur pour m’y consacrer. » Son talent et le bouche-à-oreille ont amené Skima à multiplier les expositions et les ventes. A côté de ses œuvres grand format pouvant atteindre 2.5 mètres sur 1.5 mètre qui demandent au moins un mois et demi de travail et pour lesquelles il faut débourser au moins 6 000 euros, il réalise des reproductions réduites de ses propres dessins. « Je veux que mon art soit accessible même avec des séries limitées, souvent à 50 exemplaires. Toutefois, je privilégie les grands formats pour travailler les détails et les textures. » Les petits formats signés Skima peuvent ainsi s’acquérir à moins de 100 euros sur son site internet ou dans l’une des boutiques qui vend ses œuvres à Dijon.

Une renommée grandissante

Le style Skima se traduit par des dessins photoréalistes au crayon, en noir et blanc, avec une touche de couleur monochrome ponctuelle. « J’aime ce qui est marqué, les contrastes et le noir et blanc reste intemporel. » Les amateurs
reconnaîtront l’influence du photographe Lee Jeffries dans son travail. Privilégiant l’humain et le monde animal, le dessinateur de 27 ans n’a pas manqué de porter son regard sur l’ours Pompon et la chouette dijonnaise, des dessins qu’on l’a encouragé à réaliser sur de nouveaux supports. Des coussins signés Skima, en édition limitée, disponibles à la boutique Fanfan Maison à Dijon ont vu le jour. Pour aller plus loin, il développe une série de meubles haut de gamme, véritables fauteuils d’art, avec un nombre limité d’exemplaires. La boucle est bouclée.

Nadège Hubert

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Skima

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contact@skimadrawing.com
skimadrawing.com